Illustration de la victoire de Jules Goux au  Grand Prix d’Amérique 1913 par Gamy.

Retour sur une victoire mythique.

C’est la troisième édition du Grand Prix d’Amérique à Indianapolis que l’organisateur a voulu rendre international en invitant les meilleurs pilotes mondiaux. Rappelons que nous sommes au début du XXèmesiècle, les transports ne sont pas encore ceux que nous connaissons, tout se fait par bateau ou chemin de fer, nous sommes très loin de la facilité avec laquelle les écuries de F1 peuvent aujourd’hui courir les Grand-Prix tous les quinze jours d’un continent à l’autre. Il fallait une sacrée organisation pour que les deux Peugeot L76, conçues et mises au point quelques temps auparavant, puissent être de la partie. Après avoir visité une réserve indienne la veille de la course à plusieurs centaines de kilomètres de là (c’était un de ses rêves), Jules prend le départ des fameux 500 miles. Il domine la course devant 100 000 spectateurs sous une chaleur accablante. La légende dit (il y a plusieurs versions) qu’il s’aspergeait de champagne à chaque arrêt au stand pour se rafraichir, une autre dit qu’il le buvait (en petites quantités), l’histoire retiendra sa phrase sur la ligne d’arrivée :

“Without the good wine, I would not have won”. Il empoche au passage la coquette somme de 20 000 $, c’est la prime remise au vainqueur. Il devient dès sa première participation le premier étranger à triompher dans ce qui est en train de devenir l’une des épreuves les plus importantes du calendrier international.

Indianapolis 1913, Jules Goux échange avec Charles Faroux,  team manager non officiel pour Peugeot sur cette course. (mise en couleurs par François Rossi)

Verres commémoratifs des gagnants d’Indianapolis offerts aux frères Goux dans les années 50 par les organisateurs de la courses.